Qu’est-ce que c’est ?
De nombreuses pathologies peuvent être à l’origine de douleurs d’épaule (tendinite, rupture de la coiffe des rotateurs, capsulite, arthrose…) L’infiltration permet par l’injection d’un anti-inflammatoire à bas de cortisone de calmer ces douleurs. 3 zones de l’épaule pourront aux choix être infiltrées selon la pathologie diagnostiquée : l’articulation de l’épaule à proprement parler (articulation gléno-humérale), la bourse sous-acromiale, et l’articulation acromio-claviculaire.
Sur prescription de votre médecin et/ou du radiologue vous prendrez rendez-vous pour le geste à effectuer. Une ordonnance vous sera communiquée afin de vous procurer en pharmacie les produits à apporter le jour de l’infiltration (anesthésique, corticoïde, produit de contraste). Vous viendrez de chez vous au cabinet de radiologie, comme pour n’importe quel autre rendez-vous d’examen de radiologie, mais de préférence accompagné et si possible avec un peu d’avance. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.
Il faut impérativement apporter les examens (radiographies, échographies, scanner, IRM) déjà réalisés sur la zone à traiter. Sans ces examens, le radiologue pourra être contraint de reporter le geste.
Comment se déroule le geste ?
Après un questionnaire qui s’assurera de l’absence de contre-indication, vous serez installé par nos équipes en salle de radiographie ou d’échographie.
Sous radiographie, vous serez allongé sur le dos, la tête tournée vers le côté opposé au côté à traiter. Sous échographie, vous serez en position allongée demi-assise.
Le geste est réalisé en conditions d’asepsie, c’est à dire que le matériel utilisé est stérile et à usage unique, et que la zone à traiter est soigneusement désinfectée.
Le radiologue effectue généralement quelques clichés avant le geste pour se repérer précisément.
Une anesthésie locale sera effectuée avec de la lidocaïne (le même anesthésique qu’utilise votre dentiste par exemple).
Le radiologue ponctionne avec une aiguille fine la zone à traiter tout en contrôlant en continu l’avancée de la procédure sur son écran. Si le geste est réalisé sous radiographie, il pourra être amené à injecter également un produit de contraste contenant de l’iode pour confirmer que l’aiguille se situe au bon endroit.
Une fois que la position au bon endroit est confirmée, le médicament à base de cortisone est injecté, et le geste est terminé.
La totalité de la procédure dure généralement de 5 à 10 minutes.
Nus équipes s’assureront de l’absence de complication puis vous pourrez ensuite rentrer chez vous.
Quels bénéfices attendre du geste ? Quelles sont les suites du geste ?
Un repos relatif vous sera prescrit pour les 24 à 48 heures suivant le geste afin de maximiser ses effets. On constate parfois un discrète recrudescence des douleurs, pour lesquelles vous pourrez prendre vos antalgiques habituels.
Le médicament injecté est ce que l’on appelle un corticoïde retard, c’est à dire qu’il agit de manière retardée, les effets devenant vraiment significatifs généralement au bout de 5 à 7 jours.
L’effet est durable dans le temps (4-6 mois). Cela ne signifie pas cependant que la douleur reviendra forcément après ce laps de temps.
Quelles sont les complications possibles ?
Comme lors de toute injection, il existe un risque infectieux ; celui-ci est extrêmement faible pour ne pas dire théorique. Nous prenons cependant toutes les précautions pour le réduire au minimum avec des mesures d’asepsie drastiques.
Comme expliqué plus haut quelques douleurs peuvent survenir au décours du geste, celles-ci sont généralement modérées et cèdent sous antalgiques habituels.
Certains patients, notamment ceux ayant présenté une appréhension avant le geste font un petit malaise vagal pendant ou immédiatement après le geste. Celui-ci se manifeste par une faiblesse généralisée, avec des sueurs froides. Ce type de malaise est toujours bénin et régresse en quelques minutes.
Que faire en cas d’échec du traitement ?
Comme pour tout traitement, une certaine proportion de patients n’aura pas ou peu d’amélioration des symptômes suite au geste, ou bien aura une récidive précoce.
Cette proportion est très variable selon la zone traitée, la maladie responsable de la douleur et le patient lui-même.
Une répétition du geste au bout de quelques semaines est parfois nécessaire pour venir à bout de douleurs tenaces.
Nous resterons quoi qu’il arrive en contact avec votre médecin (généraliste, rhumatologue, chirurgien) pour définir la conduite à tenir la plus appropriée pour votre problème.