Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un traitement local très couramment administré dans le cadre de la pathologie rhumatologique ou orthopédique.
On injecte un anti-inflammatoire, généralement un dérivé de la cortisone, au niveau de la zone douloureuse (dans une articulation, dans le dos, au contact d’un nerf irrité, d’un tendon…).
L’injection du médicament sur le site douloureux permet de concentrer son efficacité sur la zone à traiter, et de réduire drastiquement les effets secondaires « généraux » que l’on peut généralement observer lors d’un traitement par cortisone.

La réalisation de l’infiltration en cabinet de radiologie permet une grande précision du geste puisque le radiologue se servira de l’imagerie pour guider son geste soit sous radiographie, soit sous échographie, plus rarement sous scanner.

De très nombreux gestes sont pratiqués par nos radiologues sous radiographie et sous échographie ; il est impossible de tous les citer.
Si vous ne trouviez pas précisément le geste demandé par votre médecin dans la liste ci-dessous, n’hésitez pas à nous contacter directement par téléphone nous vous indiquerons si nous pourrons le réaliser.

Est-ce douloureux ?

Dans la grande majorité des cas, l’infiltration consistant en une simple injection à l’aiguille fine (intra musculaire ou sous-cutanée), n’est pas plus douloureuse qu’un vaccin ou une prise de sang classique.
Certains gestes plus longs ou plus complexes peuvent requérir la réalisation d’une anesthésie locale avec de la lidocaïne (le même anesthésique qu’utilise votre dentiste par exemple). Cette anesthésie est réalisée pour votre confort et permet au radiologue de travailler plus sereinement.

Avant le geste

Sur prescription de votre médecin et/ou du radiologue vous prendrez rendez-vous pour le geste à effectuer.
Une ordonnance vous sera communiquée afin de vous procurer en pharmacie les produits à apporter le jour de l’infiltration (anesthésique, corticoïde, produit de contraste). Certaines infiltrations, notamment au niveau du dos peuvent nécessiter l’arrêt de médicaments fluidifiant le sang. Si vous prenez un médicament de ce type (Aspirine, Kardegic, Plavix, Coumadine, Sintrom, Xarelto, Lovenox…) l’arrêt ou la poursuite du traitement sera discutée au cas par cas entre votre médecin et le radiologue.
Vous viendrez de chez vous au cabinet de radiologie, comme pour n’importe quel autre rendez-vous d’examen de radiologie, mais de préférence accompagné. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.

Il faut impérativement apporter les examens (radiographies, échographies, scanner, IRM) déjà réalisés sur la zone à traiter. Sans ces examens, le radiologue pourra être contraint de reporter le geste.

Comment se déroule le geste ?

Après un questionnaire qui s’assurera de l’absence de contre-indication, vous serez installé par nos équipes en salle de radiographie ou d’échographie, votre position dépendant du geste à réaliser (voir ci-dessous).
Le geste est réalisé en conditions d’asepsie, c’est à dire que le matériel utilisé est stérile et à usage unique, et que la zone à traiter est soigneusement désinfectée. Le radiologue effectue généralement quelques clichés avant le geste pour se repérer précisément.
Dans la majorité des cas une anesthésie locale est effectuée.
Le radiologue ponctionne avec une aiguille fine la zone à traiter tout en contrôlant en continu l’avancée de la procédure sur son écran. Si le geste est réalisé sous radiographie, il pourra être amené à injecter également un produit de contraste contenant de l’iode pour confirmer que l’aiguille se situe au bon endroit.
Une fois que la position au bon endroit est confirmée, le médicament à base de cortisone est injecté, et le geste est terminé.
La totalité de la procédure dure généralement de 5 à 15 minutes, selon le type du geste et sa complexité.

Vous pourrez ensuite rentrer chez vous.

Quels bénéfices attendre du geste ? Quelles sont les suites du geste ?

Un repos relatif vous sera prescrit pour les 24 à 48 heures suivant le geste afin de maximiser ses effets. On constate parfois un discrète recrudescence des douleurs, pour lesquelles vous pourrez prendre vos antalgiques habituels.
Le médicament injecté est ce que l’on appelle un corticoïde retard, c’est à dire qu’il agit de manière retardée, les effets devenant vraiment significatifs généralement au bout de 5 à 7 jours.
L’effet est durable dans le temps (4-6 mois). Cela ne signifie pas cependant que la douleur reviendra forcément après ce laps de temps.

Quelles sont les complications possibles ?

Comme lors de toute injection, il existe un risque infectieux ; celui-ci est extrêmement faible pour ne pas dire théorique. Nous prenons cependant toutes les précautions pour le réduire au minimum avec des mesures d’asepsie drastiques.
Comme expliqué plus haut quelques douleurs peuvent survenir au décours du geste, celles-ci sont généralement modérées et cèdent sous antalgiques habituels.
Certains patients, notamment ceux ayant présenté une appréhension avant le geste font un petit malaise vagal pendant ou immédiatement après le geste. Celui-ci se manifeste par une faiblesse généralisée, avec des sueurs froides. Ce type de malaise est toujours bénin et régresse en quelques minutes.

Que faire en cas d’échec du traitement ?

Comme pour tout traitement, une certaine proportion de patients n’aura pas ou peu d’amélioration des symptômes suite au geste, ou bien une récidive précoce. Cette proportion est très variable selon la zone traitée, la maladie responsable de la douleur et le patient lui-même.
Une répétition du geste au bout de quelques semaines est parfois nécessaire pour venir à bout de douleurs tenaces.
Nous resterons quoi qu’il arrive en contact avec votre médecin (généraliste, rhumatologue, chirurgien) pour définir la conduite à tenir la plus appropriée pour votre problème.

Vous trouverez ci-dessus les particularités de chaque type d’infiltration